Berceuse des bois

Dans la nuit, le vent souffle
Dormez bien jusqu’à demain
Ne faites plus aucun bruit
Ne bougez pas de ce nid
Et surtout ne pleurez pas
Sinon le grand loup vous mangera

Dans le vent, sa voix gronde
Le loup vous cherche, il a faim
Bien au chaud dans ce terrier
Attendons qu’il soit passé
Car le loup n’est rassasié
Qu’en mangeant les petits nouveaux-nés

Dormez, dormez
La lune va se lever
Dormez, dormez
Les étoiles vont briller
Dormez, dormez
Je suis là pour vous veiller
Rien ne peut nous déranger

Dans le froid, seul, il rôde
Et passe sur le chemin
Serrez vous fort contre moi
Il ne vous sentira pas
Fermez vos yeux apeurés
Car la nuit est prête à vous cacher


(Yves Masson)